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NBA - La course au trophée: Rookie Of the Year: le rookie wall, un mythe?

Est-ce qu'un régicide aura lieu d'ici le mois d'Avril? Rien n'est moins sûr

Le "rookie wall" est passé. Alors que nous, qui étions habitués de voir toutes les jeunes pousses de la NBA se casser les dents passés une soixantaine de match, nous sommes bien surpris de voir que la cuvée 2015-2016 avait pas mal de caractère par rapport à des millésimes antérieurs. Cependant une hiérarchie s’est créée dans cette classe de Draft, qui ma foi est de très bonne qualité.

Les dauphins du ROY* (Rookie Of the Year) :

5 - D’Angelo Russell (L.A Lakers): Le diesel allemand
Draft 2015 1er tour, choix n°2, 13.1 pts, 3.5 rbs, 3.5 pad 

Victime d’un début de saison, voire de toute une saison de souffrance, le numéro 2 de la draft a bien eu du mal à montrer son potentiel. Cette place parmi les prétendants reste contestable malgré ses performances plus que correctes de ces derniers jours (22.6 pts de moyenne avec un pic à Brooklyn à 39 pts). Alors comment expliquer ces deux premiers tiers de saison bien décevants ?


Byron Scott, le coach des Lakers, peut être perçu comme le facteur principal de la déroute jaune et mauve et plus précisément du début de saison moyen de Russell pour plusieurs raisons : des systèmes inadaptés bien évidemment, mais surtout un manque de confiance vis à vis de son joueur. Le rookie a bénéficié de 10 minutes de temps de jeu en moins que le n°1 de la draft Towns lors des premiers mois. Malgré tout, il faut tout de même relever que son temps de jeu a augmenté parallèlement à son niveau de jeu et aujourd’hui il tourne autour des 31 minutes, ce qui est plus que raisonnable pour un rookie.

Une victoire de Russell pour le ROY semble plus qu’utopique vu son début de saison médiocre. Le rookie wall a pris un tout autre sens pour celui qui arrive de l’Ohio, puisqu’il a élevé son niveau de jeu là où les rookies s’effondrent généralement. Il faudra voir ce que papa Kobe a pu inculquer comme conseils judicieux pour les prochaines saisons du futur visage de L.A.


4 - Devin Booker, le véritable Phoenix
Draft 2015 1er tour, choix n°13, 11.4 pts, 2.2 rbs, 2.1 pad 

Si parmi les quatre dauphins un n’était pas attendu, c’est bien Devin Booker drafté par une équipe de Phoenix aujourd’hui dans les bas-fonds de la conférence ouest. Booker n’est pas représenté premièrement pour ses statistiques, mais plutôt pour la progression qu’il a eue par rapport aux projections que les observateurs avaient formulées. Bon d’accord, il est quand même très bien placé dans cette draft mais c’est le seul de nos candidats qui sort du top 5.


Devin Booker est arrivé sur le devant de la scène grâce aux déboires de sa franchise. Entre octobre et décembre, son temps de jeu est monté de 11.9 minutes/match à 19.2. Mais surtout, il est monté de 33.6 à 37.4 minutes depuis janvier. A cela une raison très simple. Bledsoe a définitivement condamné son équipe suite à sa grave blessure, mais il a aussi laissé la porte ouverte pour Booker au poste 1. Certes les résultats des Suns sont bien moches, mais Booker s’est montré et sans doute il bénéficiera de pas mal de temps de jeu pour l’année prochaine.

La question que vous êtes en droit de vous poser est très simple et tout à fait légitime. Comment a-t-il fait pour faire survivre un semblant de basket en Arizona. Tout d’abord, on pourra citer le fait que ce soit le premier Sun au 3 pts contest depuis Channing Frye en 2010, et surtout celui qui a osé défier les Splash Brothers (Curry et Thompson) en finale du concours en se payant préalablement en tie break James Harden et J.J Redick. Ne soyons pas réducteurs, son apport ne se résume pas à une participation au All Star Week End (bien que le Suns s’en contenteront), il apporte une véritable animation offensive dans une équipe bien pauvre. Qui plus est, il est destiné à être l’un des plus gros shooters dans les années à venir. Malgré tout il a perdu 8 points sur son adresse à 3 pts depuis le all star Week End.

Le futur de Booker est encore trouble, restera-t’il a Phoenix derrière Bledsoe ou cherchera-t-il une équipe qui recherche désespérément un meneur jeune et talentueux ?


3 - Jahlil Okafor, le pétard mouillé ?
Draft 2015 tour n°1, choix n°3: 17.5 pts, 7 rbs

Que serait une course au titre au Rookie of the Year sans un joueur provenant de Philadelphie ? Sans doute une finale de conférence des Clippers… Trêves de sarcasme, on s’attaque au rookie 2015 des Sixers : Jahlil Okafor. Et quel rookie, un joueur complet qui n’hésite pas à faire parler de lui sur et en dehors du terrain. Qu’est-il devenu d’un des plus gros espoirs de la classe de Draft 2015 ?


En juin dernier, Okafor et Towns étaient au coude à coude et le classement à la draft s’en est fait ressentir. Jahlil sort troisième de la draft et de ce fait arrive à l’asile de Rookies qu’est Philadelphie. Depuis le All Star Week End, Okafor a diversifié son jeu et ne présente plus le même bilan qu’avant cette date. Certes il a perdu du temps de jeu, des rebonds (quand même -3 rbs quand on est 4/5, c’est compliqué) mais il a gagné en scoring et s’est même targué de mettre des paniers du Parking (oui bon 16% ce n’est pas non plus fou fou sachant que les tirs à 3 points ne représente que 0.8% de ses tentative de tir…)

Cependant Okafor reste un espoir douché par la concurrence, certes il claque 17.5 points par match en 30 minutes ainsi que 7 rbs, mais l’ombre du n°1 de ce top et de la draft les camoufle. Qui plus est, ses exploits extra-sportifs avec la police de Pennsylvanie lui ont fait quitter définitivement le top 2 rookie de l’année. D'autant plus que sa saison s'est terminée il y a quelques jours avec une blessure au genou.


2 - Kristaps Porzingis: Le géant letton
Draft 2015 tour n°1, choix n°4: 14 pts, 7.2 rbs, 1.2 pad   

La surprise, le pick 4 de la draft 2015 que l’on ne voyait pas si haut. Kristaps a grillé la politesse à Jahlil Okafor pour ce classement des rookies. Nous pensions les Knicks irresponsables avec ce pick mais Porzingis nous a fait mentir avec une saison plus que correcte pour un rookie.


Ça a été un duel intéressant sans être alléchant. Qui de Porzingis ou de Towns remportera le titre de ROY cette année ? Pour ce qui était de Towns, nous connaissions déjà son niveau actuel et à quel point celui-ci pourrait exploser lors de la saison régulière. Alors que de notre géant letton, et bien, nous ne savions pas grand-chose. Nous n’étions même pas sûr de sa taille. En outre, avec le croisement de ces doutes et des belles performances qui ont émaillé sa saison, nous pouvions le placer en candidats sérieux pour le ROY.

Porzingis a vite fait taire ses détracteurs. Il se place dans la même veine que Towns en tant que pivot moderne, c’est-à-dire, un 5 avec de la technique, mais aussi un bon shoot extérieur (33% à trois points) lui permettant de basculer en 4 lorsque Robin Lopez occupe le pivot. Cependant il pourrait souffrir en cette fin de saison à cause de son physique. En effet, nous sommes en plein stress sur chaque double pas, dunk ou rebond de peur de voir un genou se retourner.

Plus sérieusement, Porzingis a réussi sa saison sur plusieurs tableaux. Il a prouvé que les Knicks ont eu raison de le drafter en 4e position et s’est fait un nom du côté de Big Apple. Quid du ROY qui risque de lui échapper, il aura réussi son entrée en NBA en s’installant à une place qui ne lui était pas dédiée.


Longue vie au ROY !

1 - Karl Anthony Towns: hors KAThégorie
Draft 2015 tour n°1, choix n°1: 17.7 pts, 10.3 rbs, 1.7 pad   

Karl Anthony premier du nom, de la dynastie Wolves, successeur de Andrew 1er sera couronné ROY à la fin de la saison. Towns a mis tout le monde d’accord malgré la concurrence de Porzingis pendant la première partie de saison. Une concurrence qui a forcé KAT à ne pas trop se reposer sur ses lauriers. Le jeune joueur provenant du second asile de rookie qu’est Minnesota a fait une saison tout simplement hors normes.

La cour du ROY, Karl Anthony Towns
Depuis le All Star Week End, Towns a marqué en moyenne 20.7 pts par match et a gratté 10.9 rebonds, ce qui est énorme pour un rookie. Il a gagné 3 pts de moyenne et près d’un rebond, alors que d’habitude après le All Star Game les jeunots comme Karl Anthony Towns s’effondrent à cause de la fatigue et d’une préparation physique trop light.

Comment expliquer ce succès au-delà du talent certains de Towns ? Plusieurs hypothèses qui valent ce qu’elles valent. A l’instar de Philadelphie, Minnesota est un nid à rookies, mais a un réel projet pour ceux-ci, ils ne sont pas qu’une monnaie d’échange pour faire avancer le tank. Comme nous l’avons vu dans la preview des Wolves en début de saison, les écarts d’âge sont conséquents. Il est vrai que Andre Miller et Martin ont quitté les Wolves, mais il reste The Big Ticket : Kevin Garnett qui a sans doute un bon stock de conseils judicieux pour les jeunes qu’il encadre et dont il aurait pu être le père.

Karl Anthony Towns a huit doigts sur le trophée de ROY. Il reste toujours des risques : blessure, baisse de régime… Mais Towns reste le favori ultime pour succéder à son coéquipier Andrew Wiggins. Il ne restera plus qu’à confirmer la saison prochaine. 

Voilà pour cette première preview des trophées de fin d’année. Dîtes-moi ce que vous en avez pensé. La semaine prochaine on s’attaquera non pas aux rookies mais au titre de MIP (Most Improving Player = meilleure progression pour un joueur) avec seulement quatre candidats, mais quels candidats.

Stan "La Frite"
Spécialiste NBA 
Team Who's the Bet

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