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EURO 2016 - Top 10 Liga BBVA : #7 Andrés Iniesta, le maestro est immortel

Andrés Iniesta, Espagne
Chaque jour, Who's the Bet vous dévoile un joueur de son Top 10 des joueurs de Liga BBVA à observer lors de l'Euro. Aujourd'hui, place au numéro 7 et au métronome ibérique Andrés Iniesta.


Une courte biographie : 


-âge : 32 ans
-taille : 1m71
-nationalité : espagnole
-poste : milieu offensif
-sélections : 107

L'histoire d'Andrés Iniesta, c'est celle d'un enfant, puis d'un adulte, qui est constamment au dessus. Depuis sa plus tendre enfance et malgré sa petite taille, le plus grand sur le terrain, c'est Andrés. Son histoire, ce n'est pas celle d'un joueur qui décide quand il joue au football, c'est celle d'un joueur qui décide quand le football se joue. C'est aussi l'histoire d'un des joueurs les plus juste techniquement parlant de l'histoire de ce sport. L'histoire d'un joueur qui ressemble à monsieur tout-le-monde, qui vit comme monsieur tout-le-monde, mais qui se métamorphose une fois sur le rectangle vert. Don Andrés, c'est comme un magicien. D'une passe, il transforme un match maussade en un partidazo. D'une touche de balle, il fait se lever des dizaines de milliers de personnes comme si ils n'étaient qu'un.
Plus simplement, l'histoire d'Andrés Iniesta, c'est celle d'un garçon originaire d'un petit village de Castille-La Manche, devenu le meilleur joueur de l'histoire de l'équipe d'Espagne.


Son parcours : 


Andrés Iniesta né donc le 11 mai 1984 à Fuentealbilla, en Castille-La Manche. Si il commence et apprend le football à Albacete, il n'y fait pas long feu. A seulement 12 ans, il tape dans l'oeil des plus grands, et si aujourd'hui son cœur appartient au FC Barcelone, c'est bien au Real Madrid qu'il a failli signer. Alors que tout était en place pour que le (très) jeune joueur intègre le centre de formation de la Maison Blanche, coup de poker, son père refuse car l'internat du centre se situe dans un quartier qu'il considère comme malfamé. Il n'en faut pas plus pour le Barca, qui se jette sur l'occasion de faire venir en Catalogne un des jeunes joueurs les plus prometteurs de la péninsule ibérique. La rencontre entre joueur et émissaires du club a lieu. Andrés ne le sait pas encore, mais il a rencontré l'amour de sa vie, le club dont il défend les couleurs encore aujourd'hui, 20 ans après...

Au sein de la Masia, le jeune Iniesta excelle et fait preuve de précocité. A seulement 16 ans, il joue avec l'équipe B. En 2001, à 17 ans, il découvre les joies de l'équipe première et de la Ligue des Champions. L'année suivante, après avoir permit au Barca B de gagner sa montée en Liga Adelante (2ème division), il est lui promu en équipe première.
Par la suite, il se fait sa place petit à petit jusqu'à devenir une pièce maîtresse du dispositif du coach Frank Rijkaard.
Il est ce que l'on peut appeler « l'archétype du joueur barcelonnais moderne » : formé à la Masia, il est doté d'une justesse technique incroyable, d'une qualité de passe exceptionnelle, d'une vision du jeu à en couper le souffle.
Véritable taulier du vestiaire, il a d'ailleurs hérité du brassard de capitaine de la part de son ami et ancien coéquipier Xavi, qui a quitté le club l'année dernière.
Le reste n'est qu'histoire : 7 titres de champion d'Espagne entre 2005 et aujourd'hui (un 8ème peut-être ce soir?), 4 Ligues des Champions, 3 Coupe du Roi (une possible 4ème cette saison, il en jouera la finale contre le FC Séville fin mai). Andrés Iniesta arbore en club l'un des plus beau palmarès du football mondial.

Seulement voilà, triompher en club n'était pas suffisant pour Andrés, il veut également marquer de son empreinte l'histoire de la Roja. Appelé quelques peu à la surprise générale pour disputer la Coupe du Monde 2006, il en profite pour acquérir de l'expérience auprès des cadres de l'équipe. Malgré une élimination décevante en 1/8ème de finale par le futur finaliste français, cette compétition reste une étape majeure dans le développement d'Iniesta, lui permettant par la suite d'accompagner au mieux la transition entre la génération des Raul et consorts et la nouvelle, incarnée notamment par Fabregas ou Torres.
La moisson de trophées peut donc commencer pour la Roja, qui va tout rafler sur son passage. EURO 2008, Coupe du Monde 2010, EURO 2012. A chaque trophée, Andrés en est un des principal artisan. A chaque finale, il change de dimension, de galaxie, il devient ce joueur stratosphérique, aérien, comme si la pression ne faisait que le mettre en orbite, ne le rendait que meilleur, en témoigne la finale de la Coupe du Monde 2010, au cours de laquelle il inscrit le seul but de la rencontre et est nommé homme du match.
L'Espagne est sur le toit du monde, et si il s'agissait d'alpinisme, Andrés Iniesta aurait été le meilleur des sherpas.


Ce que l'on peut attendre de lui à l'EURO : 


Double tenant du titre, l'Espagne vise clairement la passe de 3, et dispose des ressources nécessaires afin de répondre à cet objectif. Seulement, comme on peut le constater depuis 2008, l'Espagne joue bien quand son milieu de terrain joue bien, et Iniesta n'est pas étranger à ce phénomène. Quand il décide qu'il est temps de sortir de sa tanière et de jouer au football de manière appropriée, l'équipe entière se met au diapason et semble impossible à arrêter.
Son rôle dans les performances de sa sélection semble prépondérant, et si à 32 ans les jambes semblent malgré tout encore être opérationnelles, c'est bien dans la tête que cela va se jouer. Amputé de son comparse du milieu de terrain Xavi, c'est seul qu'il va devoir prendre les responsabilités dans l'entrejeu.
Mais si une chose est sûre, c'est qu'il ne faut pas se fier aux matchs précédents avec Andrés. Il fait partie de la race des joueurs clutchs, ceux qui sont décisifs pile quand il le faut. Il est donc capable de réaliser un EURO médiocre pour réaliser le plus beau match de sa carrière en finale.

Titouan Duminy,
Expert Liga.
@Titou_an

Crédit photo : foot.niooz.fr

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